Publié dans Editorial

Culte de la discorde 

Publié le mardi, 20 septembre 2022

Le FFKM brouille les cartes. Les quatre prélats sèment la discorde et frisent le ridicule. Quand ils fringuent les habits de redresseurs de tort … politiques, ils foulent les pieds dans la plate-bande des autres et s’apprêtent à foncer dans une aventure incertaine. Le samedi 17 septembre, les quatre chefs d’église ont organisé un culte dans la chapelle du collège Saint-Michel d’Amparibe. Un culte qui vise, selon les explications fournies, à préparer les esprits pour les futures assises nationales relatives aux affaires (politiques) du pays qu’ils dirigeront. 

 

Une initiative risquée voire douteuse qui, d’ailleurs, a reçu une fin de non-recevoir de la part des dirigeants du régime en place. Comme motif du refus … catégorique, la porte- parole du Gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, avance « qu’il n’est pas du ressort des dirigeants d’église, en l’occurrence du FFKM, de piloter sinon de torpiller une assise nationale aux fins de traiter les tenants et aboutissants des affaires politiques du pays ». Des arguments de taille que la Constitution défend farouchement. Conformément aux prescrits des principes fondamentaux de ladite Constitution dans l’Art. 2 Alinéa 3 : « L’Etat et les institutions religieuses s’interdisent toute immixtion dans leurs domaines respectifs. » En tout cas, une telle éventualité suppose qu’il y ait une crise politique qui nécessite une concertation entre toutes les parties concernées. Le pays ne traverse nullement aucune crise politique. Il ne s’agit que des élucubrations subversives de certains acteurs politiques du pays. En réalité, le FFKM s’immisce dans des domaines qui échappent totalement de sa mission. Complètement en dehors des périmètres de ses compétences ! Il y a deux mille ans et plus, un certain Jésus a déjà délimité les pourtours de pouvoir entre les affaires de Dieu (les églises) et celles de César (le pouvoir temporel) selon quoi « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César ». Aucune interférence entre les deux domaines n’est admise !

A l’Etat, des hauts responsables étatiques du pays, de gérer les affaires nationales. On entend par « affaires nationales » tout ce qui touche la vie du pays à savoir le « social », l’ « économie » et la « politique ». Trois secteurs principaux qui sous-entendent la vie des citoyens. L’Etat est responsable du bien-être de la Nation. Ainsi, il appartient aux tenants du pouvoir de chercher à résoudre les problèmes auxquels est confrontée la population, entre autres, l’insécurité, la pauvreté, la santé de masse, l’éducation, etc.

A l’église, les responsables religieux dont font partie les prélats du FFKM, d’annoncer la Bonne nouvelle, de veiller à la santé morale et spirituelle de ses ouailles et d’édifier la culture religieuse, etc. Les prêtres et les pasteurs n’ont rien à scruter des questions politiques de la cité.

La présidence tournante du FFKM insiste sur le fait qu’il faut « redresser le pays ». Qu’on se le dise ! Si les quatre chefs d’église veulent redresser quelque chose, qu’ils « redressent » les églises (chrétiennes). Un sommet national des responsables religieux sous la coupole du FFKM doit se tenir afin de voir ensemble les solutions à adopter pour stopper l’hémorragie. Des fidèles rejoignent en nombre pour grossir les rangs des « fiangonana zandriny ». 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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